mardi 28 février 2012

Les Evadés



Synopsis : En 1947, Andy Dufresne, un jeune banquier, est condamné à la prison à vie pour le meurtre de sa femme et de son amant. Ayant beau clamer son innocence, il est emprisonné à Shawshank, le pénitencier le plus sévère de l'Etat du Maine. Il y fait la rencontre de Red, un Noir désabusé, détenu depuis vingt ans. Commence alors une grande histoire d'amitié entre les deux hommes...

L'un des films les plus captivants qui m'ait été donné de voir !!

Évidemment, je suis clairement mon goût (conditionné, je le sais bien) pour les films des trente dernières années, et même si je me limite aux drames, il est impossible d'établir une hiérarchie entre Les Évadés, La Liste de Schindler, L’Étrange Histoire de Benjamin Button, American History X, E.T., Philadelphia, American Beauty, Collision, La Vie est Belle, V pour Vendetta et j'en passe... Chacun de ces films est une pure merveille, mais allez savoir pourquoi, j'accorde aux Évadés une place particulière, un tout petit ton au-dessus de tous les autres.
D'ailleurs, 700 000 votants sur le site de l'IMDB ont noté ce film de façon à le placer tout en haut du TOP 250 des meilleurs films de tous les temps. On sait tous qu'une telle liste manque forcément d'objectivité et c'est normal puisque la beauté n'est pas quantifiable. Ainsi, donner une note de 1 à 10, c'est extrêmement subjectif. Mais tout de même, si je mentionne cette liste, c'est qu'au-delà d'un certain nombres de votes, le résultat donnent une tendance bien réelle. Bref.

Parlons du film maintenant.
Bien des éléments en font un chef d’œuvre. Déjà, rappelons que le titre originale est The Shawshank Redemption et qu'il s'agit d'une adaptation d'une nouvelle de Stephen King. L'un des points inouïs, c'est qu'en tant que français, malgré le titre de la VF, je dois avouer que le réalisateur est parvenu à me bluffer, à jeter un voile sur l'évasion pendant 2h... Ce qu'on voit, c'est un film magnifique sur la longue amitié entre deux détenus, la difficulté de leur vie carcérale, leur façon de vivre une vie digne (qu'il s'agisse de jouer aux échecs, de donner des cours d'anglais, de rénover une bibliothèque...) et subitement le voile se relève, là on se rend compte qu'on avait même oublié le titre du film !! Je trouve ce résultat extraordinaire en soit.
En VF, je suis aussi complètement sous le charme -si je puis dire- de la voix OFF de Morgan Freeman. Le timbre de sa voix, son phrasé et son débit de parole en font un narrateur exceptionnel. De base, j'aime beaucoup les films construits à l'aide d'un narrateur, je pense facilement à Forrest Gump ou Benjamin Button, mais tout ceux qui ont vu les Évadés se souviennent d'avoir était captivé.
J'apprécie aussi énormément la parenthèse sur le départ de Brooks en liberté conditionnel. Le temps de quelques minutes, il prend les rênes de la narration et met en place une appréhension du monde extérieure quand on a passé 40 ans de sa vie enfermé, qu'on a du mal à comprendre sans la vivre.
Le littéraire qui est en moi vénère ce film pour un autre petit point. Vous savez qu'on a passé des années Cramtoks, Mo et moi a faire des commentaires linéaires ou composés, au point de former un schéma de pensée en nous (c'est peut-être le but des études de lettres d'ailleurs^^). Hé bien quand je regarde ce film, j'entends deux fils directeurs : les oiseaux et l'espoir.


 "Parfois, après le travail, je vais au parc pour donner à manger aux oiseaux. Je me dis toujours que Jack va se pointer tout à coup et dire "bonjour". Mais il le fait jamais. J'espère que là où il est, il va bien et qu'il s'est fait pleins de copains."

 

"Ces voix s'élevaient plus haut et plus loin qu'aucun prisonnier n'aurait pu rêver. C'était comme un oiseau merveilleux qui venait voleter dans nos cages. On ne voyait plus les murs, et pendant ces cours instants, chaque homme de Shawshank s'est senti libre."



"Mais on ne mets pas tous les oiseaux en cage, leur plumes brillent trop quand ils s'envolent et la part de vous-même qui sait que c'est un péché des les enfermer se réjouit, mais quand même l’endroit ou vous vivez est tout a coup très vide une fois qu'ils ne sont plus la. Je dois dire que mon pote me manque."

Voilà comment plusieurs occurrences du mot "oiseaux" suffisent à faire le bonheur d'un littéraire.

L'espoir est un thème plus travaillé dans le film, plus évident aussi donc, mais je vous laisserais le revoir pour en jouir pleinement.

Pour finir, je ne peux que vous encourager à voir ou revoir ce film. Je l'ai regardé une bonne vingtaine de fois et nul doute que ce chiffre va augmenter encore avec le temps.

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